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29 mai 2007

Les élucubrations de l'électron libre (2)

Après le 6 Mai...

 

Soyons sérieux ! Qu’y a-t-il de changé, depuis les élections présidentielles ? D’aucuns me demanderont si je suis aveugle, sans aucun doute. Leur amusement fera plaisir à voir. Mais, si amusement il y a, je crains qu’il ne fût de courte durée. Crainte toute intime, certes, de voir les choses se déliter peu à peu dans un prochain avenir. D’aucuns me taxeront de pessimisme, à l’évidence, ou, pire, me traiteront de réactionnaire. Alors, si amusement il y a, ce sera le mien, face à leurs mines ahuries, bouffies de leurs propres certitudes, issues de gavages médiatiques sans précédent ! Ah ! Je sais. L’on m’objectera que je parle d’eux sans leur donner la possibilité de me répondre. Plus grave encore, je leur fais dire ce que, peut-être, ils ne pensent pas. Etc… etc… En gros, l’accusation habituelle de ne pas respecter une certaine démocratie. Je connais mais ne suis pas ému, loin de là. En effet, ce n’est pas leur langage de moutons (ou de godillots) qui m’intéresse, mais les « actes » et les mots de ceux qui ont pris les rênes (et aussi de ceux qui prétendent s’y opposer). Et, encore, de ceux  qui, seuls, ont les moyens de faire passer les « messages » (selon une idéologie masquée) et d’orienter les « opinions » (toujours selon cette même idéologie). Ce faisant je m’expose aux reproches des mêmes d’être un gauchiste archaïque et impénitent, ce qui aura le don de me plonger dans une hilarité à pleurer, au vu de leur manque de raisonnement et d’analyse, de leur indécrottable soumission à la pensée toute faite. Tant pis, électron libre je suis, électron libre je reste… c’est là ma seule idéologie. Que dis-je une idéologie ? Non. Une attitude, mon attitude. Ça vaut bien d’endurer les désagréments de la polémique ! 

Or donc, qu’y a-t-il de changé ? En apparence, des hommes. C’est certain. Les uns remplacent les autres… La politique ? Rien. La même continue et continuera, avec des cautions plus ou moins assurées, plus ou moins assumées. Déjà Chirac, en 2002, avait fait le hold-up du siècle, sur le vote des Français, en appelant à la tâche gouvernementale, un fidèle de  monsieur Alain Madelin, ultra libéral, à savoir le gentil et rondouillard Jean Pierre Raffarin. Ce n’était pas exactement la mission que lui avaient confié les électeurs du deuxième tour…  Aujourd’hui, les soit disants « hommes nouveaux » que sont le Président, son Premier ministre et leurs ministres, ont été d’abord et selon les cas, gaullistes ( ?), chiraquiens, balladuriens… giscardiens, centristes, gauche fleurie et rose pâle, etc… et ils s’attèlent à parfaire ou mettre en place des mesures futures, issues de la même doctrine que par le passé ! C’est tout. Je me faisais une autre idée de la « rupture », sans doute une idée archaïque, m’opposera-t-on.

Alors patience et observons.